Le 28 décembre a été une journée animée pour le village de Komadougou. Les jeunes d'ADSD ont pu renouveler, pour la 2ème édition, la kermesse de fin d'année.
Dans l'après-midi, enfants, jeunes et adultes ont pu venir tenter leur chance, en échange d'une petite pièce de 25 F CFA, sur les différents jeux proposés. Un lancer de cerceaux, une sorte de colin mailla où l'on devait découper des ficelles, des jeux qui pouvaient permettre selon la dextérité de chacun de gagner des lots composés de tee-shirts de foot, chaussettes de foot, k-way et autres vêtements donnés généreusement par l'association ADSD France.
L'effervescence a été telle que les animations ne se sont pas éternisées car tout le monde voulait gagner son lot. Pour les gourmands du cochon braisé était vendu sur le marché, préparé et cuit par des jeunes d'ADSD.
Après la tombée de la nuit, la salle de réunion et de formation s'est transformée en maquis où l'on pouvait danser et boire. L'entrée était de 200 F CFA. Dans cette salle, la musique, alimentée par un groupe électrogène, résonnait intensément aux quatre coins de la pièce. Les enfants et les jeunes, vêtus de leurs plus beaux habits se trémoussaient sur la piste ce qui créaient un énorme nuage de poussière (la preuve en est avec les photos).
Chaque était investi à sa tâche, un ou deux pour faire le DJ, un pour surveiller l'entrée comme videur, un autre pour encaisser l'argent, un ou deux au bar pour les boissons et deux autres qui s'occupaient des restes du cochon braisé qui n'avaient pas été vendu.
Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, le groupe électrogène n'a pas tenu toute la nuit, il s'est gaté (ce qui signifie cassé ici). Peu importe, la motivation n'a pas perdu de son élan, les portables se sont allumés avec les lampes troches, certains ont chanté car ce jour-là, la fête dure jusqu'au petit matin!
En tout cas, cette journée a été une belle image d'investissement et d'autonomie de la part de ces jeunes d'ADSD et qui nous adressons des félicitations!Et que cette kermesse puisse se renouveler plusieurs fois dans l'année!
Une bonne et heureuse année 2011 qui soit pleine de soleil et de chaleur pour vous tous!
"Le pardon, la tolérance et la sagesse sont le langage des hommes forts", proverbe Sénoufo.
"Le pardon, la tolérance et la sagesse sont le langage des hommes forts", proverbe Sénoufo.
samedi 8 janvier 2011
LE BURKINA FASO: la fête de l'indépendance
Ce samedi 11 décembre 2010 était célébré le cinquantenaire de l'indépendance du Burkina Faso.
Historiquement nommé la "Haute Volta", ce pays proclame sa République le 11 décembre 1958 donnant lieu à la fête nationale que l'on pourrait comparer à celle du 14 juillet en France. L'indépendance, quant à elle, sera définitivement proclamée le 5 août 1960 justifiant ainsi ce cinquantenaire.
Chaque année l'évènement est célébré dans une ville différente. Cette année, c'est à Bobo Dioulasso, la 2ème ville la plus importante située au Sud-Ouest du pays, où le rendez-vous a eu lieu.
Défilés militaires, défilés de sponsors (comme ceux des grands opérateurs téléphoniques du pays par exemple), feux d'artifice ainsi que la fête des masques dans le vieux quartier ont marqué cette célébration de l'indépendance. Sans oublier que des aménagements ont été préalablement réalisés dans la ville de Bobo Dioulasso: rénovation de la gare et de la voirie, création d'un rond point monumental.
C'est autour de ce genre d'évènement que l'identité nationale se forge! Cette année, les burkinabé ont répondu présent à Bobo Dioulasso. La stabilité d'un pays se construit dans le temps et il ne faut pas oublier qu'il y a seulement 50 ans, ce pays n'existait pas! Laissons donc le futur lui offrir de belles perspectives de développement!
Rédigé par Simon, un ami de passage.
Historiquement nommé la "Haute Volta", ce pays proclame sa République le 11 décembre 1958 donnant lieu à la fête nationale que l'on pourrait comparer à celle du 14 juillet en France. L'indépendance, quant à elle, sera définitivement proclamée le 5 août 1960 justifiant ainsi ce cinquantenaire.
Chaque année l'évènement est célébré dans une ville différente. Cette année, c'est à Bobo Dioulasso, la 2ème ville la plus importante située au Sud-Ouest du pays, où le rendez-vous a eu lieu.
Défilés militaires, défilés de sponsors (comme ceux des grands opérateurs téléphoniques du pays par exemple), feux d'artifice ainsi que la fête des masques dans le vieux quartier ont marqué cette célébration de l'indépendance. Sans oublier que des aménagements ont été préalablement réalisés dans la ville de Bobo Dioulasso: rénovation de la gare et de la voirie, création d'un rond point monumental.
C'est autour de ce genre d'évènement que l'identité nationale se forge! Cette année, les burkinabé ont répondu présent à Bobo Dioulasso. La stabilité d'un pays se construit dans le temps et il ne faut pas oublier qu'il y a seulement 50 ans, ce pays n'existait pas! Laissons donc le futur lui offrir de belles perspectives de développement!
Rédigé par Simon, un ami de passage.
vendredi 7 janvier 2011
LE MAGASIN : la préparation et l'ouverture
LE MAGASIN DU GROUPEMENT DE FEMMES : de la préparation à l'ouverture.
Un comité s'est spécialement crée pour le magasin. Avec celui-ci nous avons travaillé sur les conditions, les mesures à avoir pour ouvrir, gérer un magasin. Après une formation sur la gestion financière; les femmes attendaient qu'une seule chose : l'ouverture!
Le comité
Doucement mais surement la préparation...
...L'achat des stocks...
4 femmes se sont rendus sur Fada et avaient la responsabilité de gérer le solde de départ en achetant les stocks préalablement établis. Le comité avait choisi ensemble les marchandises prioritaires. Une recherche de prix fut faite afin d'élaborer un budget prévisionnel.
Sur demande des femmes, nous devions les accompagner sans se faire voir pour éviter une hausse des prix, tache non évidente; un cache-cache s'est alors mis en place dans le marché de Fada.
Une journée entière fut nécessaire pour rassembler l'ensemble du stock et des factures. Par la dégradation des routes et du taxi voiture, l'acheminement au village du se faire en 2 tours.
Sur un solde de départ de 397 000 F cfa, une erreur de 1885 F cfa s'est glissée.
UN GRAND BRAVO A CES FEMMES NOUVELLEMENT GESTIONNAIRES.
...L'aménagement...
Le lendemain des achats, un bon nombre de femmes s'était rendu au local réservé pour le rendre magasin. Le travail du menuisier du village, propre et rapide a pu permettre une installation judicieuse des stocks.
C'est avec bonne humeur et une grande motivation que les femmes sont activées et appliquées à faire naître de beaux étales.
...L'inauguration et l'ouverture...
L'ouverture de ce magasin ne pouvait se faire sans la rendre officielle!
Une inauguration est alors organisée le jeudi 9 décembre.
Sans le dolo (la bière de mil), il n'y a pas de fête. A nous les préparatifs.
Un passage est alors obligatoire chez la présidente du comité, fabriquante de dolo, et une dégustation aussi.
Nous nous sommes tous retrouvés le soir vers 15h pour l'inauguration.
Un discours du chef, félicitant l'initiative et l'engagement des femmes, solennel et frissonnant marqua le début de la fête. A cela nous avons encouragé les femmes à poursuivre ainsi.
Le moment de l'ouverture est alors venu, accueilli par une masse de personnes applaudissant et claquant la langue. Le magasin fut victime d'un grand succès dès son arrivée.
L'excitation un peu retombée, nous partageons le dolo et le bissap. Nous ne pourrons oublier les danses et les chants de remerciements des femmes; ensemble nous avons passé de superbes moments.
La nuit tombe et le retour aux concessions se fait doucement.
Un comité s'est spécialement crée pour le magasin. Avec celui-ci nous avons travaillé sur les conditions, les mesures à avoir pour ouvrir, gérer un magasin. Après une formation sur la gestion financière; les femmes attendaient qu'une seule chose : l'ouverture!
Le comité
Doucement mais surement la préparation...
...L'achat des stocks...
4 femmes se sont rendus sur Fada et avaient la responsabilité de gérer le solde de départ en achetant les stocks préalablement établis. Le comité avait choisi ensemble les marchandises prioritaires. Une recherche de prix fut faite afin d'élaborer un budget prévisionnel.
Sur demande des femmes, nous devions les accompagner sans se faire voir pour éviter une hausse des prix, tache non évidente; un cache-cache s'est alors mis en place dans le marché de Fada.
Une journée entière fut nécessaire pour rassembler l'ensemble du stock et des factures. Par la dégradation des routes et du taxi voiture, l'acheminement au village du se faire en 2 tours.
Sur un solde de départ de 397 000 F cfa, une erreur de 1885 F cfa s'est glissée.
UN GRAND BRAVO A CES FEMMES NOUVELLEMENT GESTIONNAIRES.
...L'aménagement...
Le lendemain des achats, un bon nombre de femmes s'était rendu au local réservé pour le rendre magasin. Le travail du menuisier du village, propre et rapide a pu permettre une installation judicieuse des stocks.
C'est avec bonne humeur et une grande motivation que les femmes sont activées et appliquées à faire naître de beaux étales.
...L'inauguration et l'ouverture...
L'ouverture de ce magasin ne pouvait se faire sans la rendre officielle!
Une inauguration est alors organisée le jeudi 9 décembre.
Sans le dolo (la bière de mil), il n'y a pas de fête. A nous les préparatifs.
Un passage est alors obligatoire chez la présidente du comité, fabriquante de dolo, et une dégustation aussi.
Nous nous sommes tous retrouvés le soir vers 15h pour l'inauguration.
Un discours du chef, félicitant l'initiative et l'engagement des femmes, solennel et frissonnant marqua le début de la fête. A cela nous avons encouragé les femmes à poursuivre ainsi.
Le moment de l'ouverture est alors venu, accueilli par une masse de personnes applaudissant et claquant la langue. Le magasin fut victime d'un grand succès dès son arrivée.
L'excitation un peu retombée, nous partageons le dolo et le bissap. Nous ne pourrons oublier les danses et les chants de remerciements des femmes; ensemble nous avons passé de superbes moments.
La nuit tombe et le retour aux concessions se fait doucement.
Les jeunes: la sortie au barrage de Tindiaré
C'est en ce dernier dimanche de novembre, quand le froid a pointé le bout de son nez (une petite baisse de 5 à 10°C) et que les feuilles des arbres ont commencé à tomber par milliers (pour la plupart, certains sont encore tout vert) qu'une sortie a été organisé avec les jeunes.
Le rendez-vous était donné le matin à 9 heures, pas trop tard, pour pouvoir partir avec les vélos quand il fait encore frais. Il faut savoir que la ponctualité n'est pas une notion existante au Burkina Faso et encore moins au village de Komadougou quand on n'est pas équipés de montres, de téléphones portables ou tout autre objet qui pourrait donner l'heure. Mais la patience est une des vertus de ce pays qu'il faut réussir à développer si on veut arriver à vivre ici et dont on s'accoutume très bien d'ailleurs.
A 10h30, après l'heure et demie gourmantché (autre chose que le quart d'heure angevin), chacun a pris son vélo et nous sommes partis avec les jeunes qui étaient présents car cette sortie n'étant pas du tout obligatoire, c'était sur le bon vouloir des jeunes. Sous un soleil ardent et dans un air poussiéreux, nous nous sommes baladés à travers la savane broussailleuse du Gourma. Nous avons, tout d'abord, vu les restes d'un oued (nom du cours d'eau) qui se remplit d'eau à la saison des pluies. Ensuite nous avons visité un jardin maraîcher qui se situe près d'une réserve d'eau, avant de nous rendre, à côté, du barrage de Tindiaré.
L'heure du déjeuner a sonné et nous nous sommes redirigés vers la concession d'ADSD où un repas convivial nous attendait. Un taboulet africain fait avec de la semoule, des tomates, des concombres, des oignons et du jus de citron, les ingrédients que l'on peut trouver ici et préparé avec certains gars du dispositif jeunes, la veille au soir.
Ce repas, qui était inconnu pour eux, a été dévoré avec plaisir par les jeunes. Il faut préciser qu'au Burkina Faso, les gens mangent rapidement, ce n'est pas un temps d'échange et de discussion. Ici on mange avant tout pour reprendre des forces et après on discute.
Nous qui pensions en avoir préparé un peu trop, quelle surprise quand on a vu que tous les plats avaient été fini! Oui, nos jeunes sont des adultes qui ont besoin de prendre des forces, c'est normal.
Nous avons fini le repas sur du melon jaune "typiquement africain" et l'échange et la discussion se sont établies, les ventres bien pleins, tout au long de la soirée (l'après-midi mais ici on parle de soirée quand on a passé midi).
Une journée qui se fût agréable, sympathique et convivial. Les liens se sont encore plus développés et resserrés entre eux et nous.
A quand la prochaine sortie!
Le rendez-vous était donné le matin à 9 heures, pas trop tard, pour pouvoir partir avec les vélos quand il fait encore frais. Il faut savoir que la ponctualité n'est pas une notion existante au Burkina Faso et encore moins au village de Komadougou quand on n'est pas équipés de montres, de téléphones portables ou tout autre objet qui pourrait donner l'heure. Mais la patience est une des vertus de ce pays qu'il faut réussir à développer si on veut arriver à vivre ici et dont on s'accoutume très bien d'ailleurs.
A 10h30, après l'heure et demie gourmantché (autre chose que le quart d'heure angevin), chacun a pris son vélo et nous sommes partis avec les jeunes qui étaient présents car cette sortie n'étant pas du tout obligatoire, c'était sur le bon vouloir des jeunes. Sous un soleil ardent et dans un air poussiéreux, nous nous sommes baladés à travers la savane broussailleuse du Gourma. Nous avons, tout d'abord, vu les restes d'un oued (nom du cours d'eau) qui se remplit d'eau à la saison des pluies. Ensuite nous avons visité un jardin maraîcher qui se situe près d'une réserve d'eau, avant de nous rendre, à côté, du barrage de Tindiaré.
L'heure du déjeuner a sonné et nous nous sommes redirigés vers la concession d'ADSD où un repas convivial nous attendait. Un taboulet africain fait avec de la semoule, des tomates, des concombres, des oignons et du jus de citron, les ingrédients que l'on peut trouver ici et préparé avec certains gars du dispositif jeunes, la veille au soir.
Ce repas, qui était inconnu pour eux, a été dévoré avec plaisir par les jeunes. Il faut préciser qu'au Burkina Faso, les gens mangent rapidement, ce n'est pas un temps d'échange et de discussion. Ici on mange avant tout pour reprendre des forces et après on discute.
Nous qui pensions en avoir préparé un peu trop, quelle surprise quand on a vu que tous les plats avaient été fini! Oui, nos jeunes sont des adultes qui ont besoin de prendre des forces, c'est normal.
Nous avons fini le repas sur du melon jaune "typiquement africain" et l'échange et la discussion se sont établies, les ventres bien pleins, tout au long de la soirée (l'après-midi mais ici on parle de soirée quand on a passé midi).
Une journée qui se fût agréable, sympathique et convivial. Les liens se sont encore plus développés et resserrés entre eux et nous.
A quand la prochaine sortie!
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