Komadougou : Les récoltes
Sous un soleil de plomb accompagné d’un léger vent frais par intermittence, on peut voir les champs de maïs et de mil disparaître petit à petit. Entre le bruit des machettes qui sectionnent les pieds des plantes et les airs africains fredonnés par ceux qui ramassent les céréales coupées pour les mettre en tas, on peut se rendre compte que les récoltes ont bel et bien commencé.
Avant d’aller plus loin, nous pouvons déjà rappeler que l’agriculture est la principale activité économique du pays, qui occupe, selon les sources, de 75% à 90% de la population. Pour le village de Komadougou, l'agriculture, regroupée avec l'élevage, représente une occupation de 90% des hommes et 99% des femmes.
Le sorgho ou le mil est une plante de la famille des graminées qui est particulièrement adapté aux sols dits "médiocres" et supporte très bien la sécheresse. Il se présente sous forme de hautes tiges (atteignant parfois 5 mètres) surmontées d'une grappe avec pleins de petites graines au bout.
Il existe le sorgho rouge qui sert principalement pour confectionner le tô (plat burkinabè) et le dolo (bière burkinabè) et le sorgho blanc qui sert surtout à confectionner la farine.
Ici les plantations ont commencé au mois de mai, les burkinabè plantent d'abord le sorgho rouge, après début juin, c'est le maïs et mi juin le sorgho blanc. Les plantations durent pendant trois mois, tout est fait à la main, en famille, tout le monde participe, sauf le cerclage qui est fait avec des boeufs et une charrue.
Aujourd'hui, cinq mois après les semis, et la saison des pluies qui soit dit en passant a été très bonne cette année et donc très propice pour les cultures, la récolte peut-être réalisée. C'est un travail long et laborieux qui va perdurer jusqu'à fin décembre et qui se réalise en famille, certains enfants ne vont pas à l'école pour aider dans les récoltes, qui est un moment important et crucial pour tous les burkinabè pour qu'il puisse manger toute l'année.
Le système de production est largement dominé par l'agriculture de type extensive, c'est-à-dire qui nécessite de grandes superficies de sols travaillées ici avec des moyens techniques très rudimentaires, comme si l'on revenait un siècle en arrière en France. Parmi les cultures il faut distinguer les cultures de rente, comme le coton et l'arachide, des cultures vivrières destinées principalement à couvrir les besoins du pays et des cultures maraîchères qui fournissent les légumes.
Les cultures vivrières sont bien-sûr les plus importantes car elles occupent 90% des terres cultivées, dont 80% sont destinées à la culture du sorgho et du mil, des céréales adaptées au climat du pays et qui font partie des aliments de base des Burkinabè. Dans certaines zones plus propices, comme à Komadougou, le maïs est aussi présent dans ces cultures.
Il existe le sorgho rouge qui sert principalement pour confectionner le tô (plat burkinabè) et le dolo (bière burkinabè) et le sorgho blanc qui sert surtout à confectionner la farine.
Ici les plantations ont commencé au mois de mai, les burkinabè plantent d'abord le sorgho rouge, après début juin, c'est le maïs et mi juin le sorgho blanc. Les plantations durent pendant trois mois, tout est fait à la main, en famille, tout le monde participe, sauf le cerclage qui est fait avec des boeufs et une charrue.
Aujourd'hui, cinq mois après les semis, et la saison des pluies qui soit dit en passant a été très bonne cette année et donc très propice pour les cultures, la récolte peut-être réalisée. C'est un travail long et laborieux qui va perdurer jusqu'à fin décembre et qui se réalise en famille, certains enfants ne vont pas à l'école pour aider dans les récoltes, qui est un moment important et crucial pour tous les burkinabè pour qu'il puisse manger toute l'année.
La journée commence au petit matin, à 5h30 (les mamans se sont levées à 4h pour préparer le repas qu'ils emmèneront aux champs) où ils partent pour effectuer la coupe. A 9h30, ils s'octroient une petite pause collation (normal, vu qu'ils n'ont rien mangé depuis le levé) et pour reprendre des forces pour continuer le travail jusqu'à midi. Une pause repas et sieste est profitable et à 14h, ils reprennent de plus belle, avant que la nuit tombe rapidement et qu'il puisse rentrer vers 18h.
Ensuite ces tiges seront épluchées pour récupérer les épis de maïs. Actuellement, il faut faire un peu vite car une pluie assez importante est tombée, ce qui n'est pas bon pour les tas qui sont humides et qui attirent les termites.
Pour les cultures de mil, quand les tiges sont coupées, d'autres coupent juste les grappes pour ensuite les mettre à sécher sur des plateaux en bois, pour effectuer une première période de séchage.
Après ces grappes de graine sont entreposées dans le grenier et égrenées au fur et à mesure des besoins.
De ces graines de mil, on retire une farine, où on les fait cuire dans l'eau pour faire, comme ils appellent ici, "le couscous burkinabè".